Mesdames et Messieurs les Directeurs ge?ne?raux, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Ambassadrices. Mesdames et Messieurs, chers amis.
Mes premiers mots sont pour vous, Monsieur le Premier ministre, Afin de vous remercier de nous accueillir durant ces journe?es a? Erevan, Afin de vous fe?liciter aussi d’la parfaite organisation de votre sommet qui intervient a? un moment majeur de l’histoire de votre pays.
A? Paris, Marseille Lyon, ou ailleurs, prononcer le nom Arme?nie, c’est faire vibrer une corde de la sensibilite? nationale.
Car l’Arme?nie n’est jamais seulement le nom de la grande culture, de la civilisation qui s’enracine dans la profondeur des sie?cles, le nom de la des grandes trage?dies de l’histoire qui interpelle tous l’humanite?. Ce seront aussi pour faire mes compatriotes des visages. Ceux des Arme?niens Franc?ais, ouvriers ou artistes, militants ou entrepreneurs, sportifs, re?sistants, commerc?ants ou me?decins, qui, par leur savoir-faire et leur e?nergie, ont contribue? a? ba?tir notre pays, qui aiment avec une passion sans limite la France qui leur a ouvert les bras, tel ils aiment leur patrie d’origine tout d’un amour e?ternel.
Et l’Arme?nie, Afin de la France et toute la Francophonie, c’e?tait aussi une voix, une voix qui vient de s’e?teindre et qui plonge des pays dans la tristesse et le deuil. J’ai voix tout d’un ge?ant de la chanson, d’un come?dien de ge?nie qui disait plus que l’integralite des autres les tourments, notre bonheur, la douleur un moment qui passe, l’insouciance de la jeunesse. Qui chantait notre le?ge?rete? avec votre me?lancolie qui accompagnait l’exil et ce?le?brait notre manie?re si singulie?re d’e?tre au monde.
Ce chanteur, qui repre?sentait la culture francophone partout sur la plane?te, nous le savions tous, e?tait Arme?nien.
Cela de?fendait la pays et une me?moire. Il avait su cre?er Afin de lui un e?lan de solidarite? lorsqu’il fut frappe? par un meurtrier tremblement de terre. Cela nous avait appris a? admirer, a? aimer ce peuple singulier, courageux, inde?pendant. A lui rendre justice en reconnaissant pleinement l’effroyable ge?nocide dont il a e?te? victime.
Monsieur le Premier ministre, Madame J’ai Secre?taire ge?ne?rale,
De nos jours, c’est une famille qui se re?unit a? Erevan. Une famille a toutes les dimensions en plane?te, pre?sente i propos des 5 continents, en Europe, en Asie, en Afrique, en Ame?rique, en Oce?anie.
Une famille d’une telle diversite? qu’elle est 1 de?fi a? l’imagination. Nous tous, nous toutes qui lui appartenons, nous n’avons pas la me?me couleur de peau. Nos dieux n’ont pas toujours le me?me nom, ainsi, Quelques d’entre nous ne croient jamais au ciel. Les climats sous lesquels nous vivons sont si dissemblables que les uns ne connaissent qu’un long e?te? et les autres de rudes hivers enneige?s. Nos chants ne se ressemblent nullement, me?me s’ils s’accordent souvent a? l’unisson. Nos re?cits ne puisent nullement a toutes les me?mes sources, me?me s’ils coulent souvent dans la me?me direction.
Entre nous, Il existe eu de multiples blessures qui commencent a? peine a? cicatriser gra?ce au boulot de me?moire. Mes langues que nous entendons depuis notre enfance, ainsi, jusque dans les rues de les me?tropoles, seront innombrables, comme paraissent diffe?rentes les conditions d’existence de nos populations.
Mais votre famille si bigarre?e, si chatoyante, si vibrante, diverse, coruscante, reste une famille unie.
Unie avant toute chose avec une langue, votre langue que chacun d’entre nous, avec des accents, nos tournures, les particularite?s, nous faisons vivre de manie?re plurielle, mais dans laquelle nous nous comprenons intimement. Cette langue qui n’appartient a? pas de d’entre nous, mais qui est la proprie?te? de tous, qui s’est e?mancipe?e de son lien avec la nation franc?aise Afin de accueillir tous les imaginaires, ceux de SENGHOR et d’IONESCO, de Milan KUNDERA et d’Alain MABANCKOU, de Charles AZNAVOUR ainsi que Youssou N’DOUR, de MODIANO comme d’Amin MAALOUF.
Unie, notre famille l’est, non gui?re seulement avec votre langue, constamment transforme?e, mais aussi via une certaine vision du monde. Cette vision que une langue commune, a? travers des e?changes incessants, a contribue? a? fac?onner. Cette vision que tous les jours celle-ci re?invente, parce que notre communaute? linguistique, comme d’autres communaute?s linguistiques, reste un e?tre vivant qui s’enrichit sans cesse de nouveaux sens, de nouvelles constructions, de nouvelles expe?riences.
Unie, notre famille l’est enfin via ses ide?aux, ses espoirs, ses aspirations des plus profondes. Ses aspirations a? la fraternite?, la paix, la liberte?, la dignite? humaine, la justice, qui seront le socle me?me de notre communaute?.
Mesdames et Messieurs,
Ce Sommet maintenant prend une promenade tout particulier.
Vous avez e?voque?, Messieurs des Pre?sidents, Monsieur le Premier ministre, le file que te prend individu, partout autour de nous. Nous voyons des belles transformations a? l’?uvre, et nous voyons notre ordre international bouscule?.